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  • Photo du rédacteurThe English Fairy

HANG ON

Je ne sais pas vous, mais de mon côté, l’année commence à s’éterniser un peu. J’espérais qu’une fois sortie du tunnel du 2ème trimestre, j’aurais vu la lumière. Tout le monde le dit : « Oh là là le deuxième trimestre c’est une torture ! » Et je suis plutôt d’accord : les journées courtes, le manque de lumière, la fatigue, les conseils de classe, les raclettes qui commencent à s’installer sur le bidou... Mais bon, maintenant que le printemps est officiellement arrivé, je suis vais mieux. Euh... bah pas vraiment en fait. Et je n’ai pas honte de le dire « JE SUIS PROF ET JE SUIS FATIGUÉE ». Mais alors, ça ne s’arrête jamais ? Comment on fait pour tenir jusqu’aux vacances de Pâques, et à long terme, jusqu’aux vacances d’été ? Quelques astuces...


Je me couche à l’heure des poules.

Ça paraît évident, on a besoin de sommeil pour fonctionner. Enfin, pas tout le monde. Certains réussissent à fonctionner avec seulement quelques heures dans les bras de Morphée. Perso, j’ai plutôt besoin de 8h...MINIMUM. Du coup, je vise toujours les 21h. C’est rare que je sois au lit à cette heure là, mais je me débrouille pour y être autour de cette heure là. Au plus tard 22h. Comme ça quand le réveil sonne à 5h, j’ai entre 7 et 8h de sommeil. Ça demande quand même une certaine organisation. J’y viens ;)


Je n’apporte pas de travail chez moi en semaine.

C’est une rigueur constante, mais j’essaye de ne rien avoir à faire quand je rentre chez moi. Ça implique de tout faire quand je suis dans mon établissement. Que ce soit la préparation de cours ou la correction de copies, je fais TOUT dans la journée. Ça veut dire concrètement que je ne prends pas de pause : mes récréations et mes pauses déjeuner sont utilisées à bon escient. C’est un choix que j’ai fait, et pour l’instant, j’en suis très heureuse. Ça ne convient peut-être pas à tout le monde, mais de mon côté, ça me permet de séparer vie pro et vie perso dans une période où j’en ai un peu ras le bol de passer mes journées à travailler. Je déborde peut-être un peu avec la correction des copies dans le train du retour, mais pas plus. Petite pensée aux profs qui sont en année de stage... je sais, c’est presque impossible de procéder ainsi pendant cette période là, tant la charge de travail est importante. Je vous envoie tout mon stock de poussière de fée pour vous soutenir.


J’écoute des podcasts.

Ça ne fait pas très très longtemps que je m’y suis mise, mais ça a littéralement changé mon humeur. J’écoute une grande variété de podcasts, mais dernièrement je me suis beaucoup intéressée à ceux que proposent des enseignants (DUH !). Pour n’en citer que quelques-uns, Teach On Teach Strong, Teacher Me Teacher et Teach Create Motivate. Ce sont des enseignants anglophones toujours en exercice (et mine de rien, ça pèse dans la balance) qui proposent des épisodes consacrés au développement personnel de l’enseignant. Du coup, j’ai appris à déculpabiliser, à apprécier les moindres efforts de mes élèves, à accepter la fatalité que j’allais rarement être en accord avec le Ministère et surtout à accepter que je ne pouvais pas m’entendre avec tout le monde (surtout avec mes collègues). Et OH MY GOD, qu’est-ce que c’est libérateur. J’écoute dès que j’ai 5 minutes, en corrigeant mes copies ou en préparant mes séquences. Foncez, ça fera battre vos petites ailes ! Si si, promis ;)


Je prends du temps pour moi.

Ça rejoint un peu le deuxième point. Finalement, le fait de séparer la vie pro et perso, ça me permet aussi de faire des choses rien que pour moi. Que ce soit aller chez la manucure, aller voir un film (je travaille encore sur ma capacité à ne pas toujours chercher un moyen de l’exploiter en cours), aller au yoga, aller marcher. Bref, toutes ces petites choses qui avant semblaient trop empiéter sur mon temps pro, et donc trop chronophages. Ouais c’est un peu la lose quand même de refuser des choses persos parce-qu’elles enlèvent du temps pro. Normalement c’est l’inverse. Bienvenue à l’Education Nationale !


Je verbalise.

Alors... n’en déplaise à certains, un enseignant à TOUS LES DROITS d’être fatigué. OUI, même avec des « vacances » toute l’année. Dites-vous que si on n’avait pas des vacances, on serait à terre. Écrasés comme des vulgaires moustiques. Mais nous, on est des fées. On mérite mieux. Et nous sommes légitimes dans nos états d’âmes. Donc, quand ça ne va pas, DITES-LE ! Un élève vous a un peu déçu, verbalisez. La réunion de la semaine vous a beaucoup agacé ? Montrez-le. Sinon, c’est effet cocotte-minute. Ça chauffe, ça chauffe, ça chauffe, jusqu’à exploser. Et là, catastrophe. La licorne est immobilisée et vous êtes complètement HS. Non non non... Quitte à paraître désagréable, je préfère dire quand ça ne va pas, et me décharger un peu de ces énergies négatives. Attention, je dis aussi quand ça va. Et d’ailleurs, c’est comme ça la plupart du temps. Au monde des licornes, tout est toujours haut en couleurs !


Je crois simplement qu’à cette période de l’année, on a tous besoin de trouver des échappatoires. Le tout n’est pas de savoir qu’untel fait tel truc et que ça marche, c’est de savoir ce qui est bon pour vous et le faire.

Poussière de fée et repos,

The English Fairy

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